La Maïeutique
La Maïeutique est une profession basée sur le suivi de la femme, de la grossesse physiologique et de l’enfant dans les premiers jours de vie.
Présentation du métier
C’est une profession médicale avec droit de prescription dans la limite des champs de compétences de la profession. Les études se déroulent en 5 ans : la PASS puis 4 années d’école de maïeutique.
Les sages-femmes peuvent exercer en consultation (contraception, suivi gynécologique et obstétrique, conseils à la sexualité, suivi de grossesse…), en salle de naissance (pratique des accouchements et prise en charge des femmes en travail), en suite de couches (soins à la mère et à l’enfant dans les premiers jours suivant l’accouchement), en PMI ou encore en centre de PMA avec une spécialisation en plus. La profession de sage-femme peut être exercée en hôpital ou en libéral.
Le métier de Sage femme est beaucoup plus vaste que ce que l’on pourrait penser et ne se limite pas à l’accouchement. Il comprend tout le suivi pré et post natal des grossesses physiologiques et le suivi gynécologique physiologique (frottis et suivis annuel des femmes de leur puberté jusqu’à leur décès). La sage-femme est habilités à prescrire certains médicaments, des contraceptifs et peuvent également poser des DIU (stérilets) ainsi que réaliser des IVG médicamenteuses. Elle travail aussi au dépistage anté-natal et également au planning familial. Ce métier est considéré comme une profession médicale.
La formation
Après la PASS, les étudiants entrent en Ma2 (deuxième année maïeutique = FGSMA2). C’est une année très théorique, avec une quantité de cours conséquente. Une partie de ces cours est mutualisée avec les étudiants en médecine de Lyon Sud (P2 ou D1 selon les matières). Les cours sont variés, vous étudierez au premier semestre : appareil rénal, appareil cardio respiratoire, sémiologie, génétique, droit, psychologie, agent infectieux, obstétrique, hématologie et SSH. Au deuxième semestre les matières seront les suivantes : Anglais, autres appareils, hormono reproduction, immunologie, obstétrique, pédiatrie et santé publique. Le deuxième semestre se termine fin Avril, commencent ensuite 10 semaines de stage (4 semaines en soins infirmiers comme celui réalisé entre la PASS et la Ma2, 4 semaines en suite de couches, 2 semaines en salle d’accouchement)
La Ma3 (FGSMA3) est une année beaucoup moins théorique. Les cours sont plus ciblés sur la future profession (obstétrique, gynécologie, pédiatrie, anglais…) et le rythme des cours se rapproche de celui d’une formation en alternance (3 semaines de stage, 2 semaines de cours, 3 semaines de stage…). C’est une année souvent ressentie comme plus stressante car le fait de changer de lieu de stage à chaque fois nécessite de reprendre des marques souvent, de s’adapter rapidement. Cependant c’est aussi ce qui fait progresser plus vite !
La Ma4 (FASMA1) est la première année du cursus master, on commence ici à s’intéresser à ce qui sort de la physiologie. On va donc étudier les pathologies de la mère et du fœtus, les prises en charge des cas moins standards. Durant ces deux années les stages s’intensifient. Les étudiants sont presque tout le temps en stage et un mémoire est attendu en fin de Ma5 pour valider le diplôme !
En fin de Ma5 (FASMA2), les étudiants obtiennent le DFASMA de niveau master. Il correspond au DE de sage femme. On l’obtient en validant les différentes UE, les stages, les CSCT (certificats de synthèse clinique et thérapeutique) et en ayant soutenu un mémoire.
Les évaluations se font sous forme de partiels à la fin du semestre. Quelques matières ont néanmoins des partiels anticipés (notamment les agents infectieux en ma2).
Il y a également des évaluations de pratique : les ECOS (évaluation de bonnes pratiques, en gros ce sont des TP évalués) et des normatives dès la ma3 (évaluation d’un soin sur le lieu de stage).
Il faut également valider les stages pour pouvoir passer à l’année suivante.
Il est possible de passer un DU après afin d’enrichir sa pratique et de se spécialiser à la fin de ces cinq années d’études. Les sujets sont variés : acupuncture, pratique de l’échographie, homéopathie, ostéopathie, haptonomie, conseillère en lactation, prise en charge des addictions …
Tout au long des études il est possible de suivre en parallèle un master de santé publique ou de biologie pour s’orienter vers l’enseignement ou l’encadrement.
Représentation et soutien étudiant
L’équipe pédagogique de Lyon est très présente pour les étudiants. Chaque étudiant a un référent, qui vient le voir en stage pour lui faire passer les formatives et les normatives (évaluations des pratiques sur le lieu de stage) et avec qui il peut demander un rendez-vous en cas de problème que ce soit personnel, relatif au cours, au stage ou autres.
Deux commissions maïeutiques ont lieu dans l’année (une par semestre), avec des membres de l’administration de l’école et les délégués de chaque promotion. Ceci permet de faire remonter les problèmes des étudiants et de trouver des solutions ensemble.
Un système de parrainage est également mis en place par Gest’Asso (Association des sages-femmes de Lyon) en début de Ma2, même si les parrainages efficaces se font plus via les affinités de chacun au cours des années.
Aspects financiers
L’école de maïeutique étant rattachée à la faculté Charles Mérieux, les coûts de la formation sont les même que pour toute inscription à l’université Lyon 1.
Le cursus sage-femme ne dépend pas du CROUS mais de la région ! Donc ATTENTION de bien déposer votre dossier de bourse auprès de la REGION et non du CROUS. Les stages ne sont pas rémunérés en Ma2 et Ma3. Une petite rémunération est mise en place durant les deux dernières années (environ 100 euros par mois en Ma4 et 200 euros par mois en Ma5).